28 oct 2019

Bienvenue aux premiers cochons bio d'Ile-de-France !

L’histoire commence il y a 17 ans dans le Sud Essonne

C’est à Valpuiseaux que s’est installée la famille Sil en 2002. Ils commencent par élever des moutons et 10 agnelles pour progressivement monter jusqu’à 180 brebis. Très vite les 5.5 hectares attenant à la ferme ne sont plus suffisants pour faire paitre les brebis, qui transhument sur différentes parcelles aux alentours - sites Natura 2000, intercultures chez des céréaliers bio...

Jusqu’en 2018, le système fonctionnait en semi-bergerie : les animaux rentraient en janvier, le temps de l’agnelage. Eric, Valérie et leur fils Keryann ont pour cette année fait passer les brebis dehors, elle mange des plantes à tanins, ce qui fait office de régulateur de parasites intestinaux. Depuis des années, les Sil observent leur troupeau et trouvent souvent des remèdes dans la nature. Les brebis sont solognotes-béliers Clun Forest, un croisement qui valorise le mieux les terrains pauvres.

L’installation de Keryann en 2016 en cochons de plein air

Après un cursus agricole, spécialisation porc en transformation, Keryann rejoint la ferme à temps partiel pour lancer un atelier porc de plein air. Pour l’instant, Keryann est engraisseur, les cochons sont des Largewhite Landrace, une race améliorée. A terme, ils aimeraient des truies Youna qui ont plus « l’instinct maternel ».

Keryann a la volonté de développer un atelier de naisseur et engraisseur ainsi qu’agrandir le troupeau, malheureusement l’espace présent sur la ferme n’est pas suffisant, et Keryann cherche activement des pistes foncières dans la région pour s’installer sur une plus grande surface.

Jusque-là, 15 cochons sont présents sur la ferme dans des parcours en plein air, nourris d’orge et de pois auxquels est ajouté du petit lait et parfois du tourteau de lin. Depuis toujours, les Sil ont une volonté de faire un produit de qualité accessible à tou.te.s. Les cochons sont achetés à six semaines et sont engraissés jusqu’à au moins 6 mois, ils ne partiront pas avant à l’abattage.

Enfin, ils ont à cœur de respecter le bien-être animal dans les deux types d’élevages. Ils n’ont jamais fait transporter leurs animaux, ils les transportent eux-même à certaines heures à l’abattoir.

La volonté du passage au bio ?

En passant en bio, la famille ne fait qu’officialiser ce qu’ils faisaient déjà. C’est aussi pour le consommateur. Les Sil estiment avoir des façons de faire et produire qui vont au-delà du cahier des charges de l’Agriculture Biologique.

L'achat des cochons, jusque là en Seine-et-Marne, est rendu difficile avec le passage au bio, car il est difficile de trouver des petits porcelets bio dans la région. Les porcs n’ont jamais connu une piqûre de fer, des antibiotiques ou du soja OGM; ils n’ont pas d’anneau dans le nez ; les dents ne sont pas coupées. Sur la ferme, ils laissent pousser les orties, les sèchent et les donnent en complément à l’alimentation.

Coté parcours, leurs cabanes sont isolées avec la laine des moutons.

L'isolation des cabanes en laine de mouton

Et les AMAP, dans tout ça ?

Jusque-là, la totalité de la production est vendue en circuit-court sous forme de colis. Pourquoi changer ? Eric, Valérie et Keryann ont envie d’aller plus loin et se retrouvent dans les valeurs portées par le réseau des AMAP.


Ils ont très envie que les mangeur.se.s soient associé.e.s à la façon dont ils élèvent les animaux. Ils estiment qu’il faut qu’il y ait une juste rétribution du travail effectué. Avec les AMAP, ils espèrent trouver une relation plus forte avec les mangeur.se.s. Ce serait la concrétisation des valeurs qu'ils portent depuis de nombreuses années dans leur ferme.

Autre point majeur à leurs yeux : recréer une relation avec la société actuelle, la modernisation doit améliorer la vie des paysans, le bien-être, la pénibilité et non la productivité. La société civile, les mangeure.se.s doivent aussi voir ce qui se passe de positif sur les territoires.

La famille Sil est engagée depuis plusieurs années à la Confédération Paysanne : pour leurs enfants, petits-enfants, pour la vie des campagnes, pour une agriculture paysanne humaine, pour trois fermes à 100 hectares plus qu’une de 300 hectares, pour la vie des communes, les petites fermes diversifiées qui créent des emplois. Ils souhaitent que se recréent un contact, un vrai, avec les citoyen.ne.s-mangeur.se.s. Pour cela, petit à petit, la ferme des Beaumont aimerait aller vers un modèle AMAP avec une part de production à imaginer ensemble.

Alors si vous avez envie de vous lancer dans l’aventure avec eux, n’hésitez pas à les joindre : valerie.sil@laposte.net

Et si vous avez envie de venir visiter la ferme, nous organisons une visite de ferme ouverte à tou.te.s les amapien.ne.s le vendredi 15 novembre après-midi ou le mercredi 18 décembre après-midi (date à confirmer rapidement, vous pouvez d'ors et déjà vous inscrire ou indiquer votre préférence de date sur ce formulaire)


Par Lucie, salariée du réseau AMAP IdF

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